Presented to Alexandra Feodorovna by Nicholas II
Dated 1912
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Designed in the style of Louis XV, this egg is carved from a solid block of lapis lazuli of superb quality, and is enclosed in an elaborately carved and chased gold cage-work composed of conventionalized motifs including scrolls, shells, baskets of flowers, winged cherubs and the Imperial double-headed eagle beneath a canopy hanging from a fretted arch. The crowned Imperial monogram and the year are shown under a rectangular portrait diamond surmounting the egg; a large brilliant diamond is set in the base. Inside the egg, a crowned double-headed Imperial eagle, richly set back and front with rose diamonds, frames an oval miniature painting of the Tsarevitch Alexey; this important jewel is supported on a diamond-set base with four diamond leaves, curled to serve as feet. The reverse side frames a miniature showing the back of the eight-year-old Prince.
Here in this whole composition is a striking instance of the beauty of the frame, surpassing by far the picture it holds, for it must be confessed that the miniature portrait, which is understandably not signed, provides in its weakness of execution, a melancholy anti-climax to a good design.
Signed by Henrik Wigstrom.
In the Lillian Thomas Pratt Collection of the Virginia Museum of Fine Arts.
Kenneth Snowman
in The Art of Carl Fabergé
New York Graphic Society Ltd 1964
© Kenneth Snowman 1962
Another Happy Day#1
© Rita Barros, até 15 de Abril 2013 em Lisboa*
Displacement 2 é o diário de um luto. Em 2011 o Chelsea Hotel em Nova Iorque, catedral da cena underground dos anos 60, e onde Rita Barros vive desde 1984, foi vendido e fechado ao público. O edifício está em obras. Os residentes de longo prazo estão a ser alvo de acções de despejo e assistem impotentes ao desmoronamento gradual do seu quadro de vida, um quadro de boémia artística e de relacionamentos privilegiados porventura condenado à extinção nos tempos que vivemos hoje. A globalização tornou as grandes metrópoles mais parecidas umas com as outras e cidades como Nova Iorque e Londres tornaram-se muito caras. Deixou de haver lugar para a improvisação. Displacement 2 poderia chamar-se The Party is Over. Nunca mais o Chelsea Hotel será a casa que Rita Barros retratou em 1999, no livro Quinze Anos: Chelsea Hotel.
Desde 2011 Rita Barros regista a "remodelação" do Chelsea e com ela a dissolução de todo o seu universo mais íntimo, através de pequenas acções dramatúrgicas que ela própria concebeu e interpreta, fiel ao espírito de liberdade artística e irreverência que presidiu ao mítico hotel. Nesta segunda série de fotografias, iniciada no verão de 2012, os tijolos do jardim do telhado, entretanto destruído, adquirem o estatuto metafórico da representação dos sólidos alicerces da casa então construída e agora transformados em desperdício, mas transformados também em arma de arremesso contra a dor da perda, pessoal e colectiva.
*Até 30 de Abril 2013
Loja da Atalaia
Av. Infante D. Henrique, Armazém B, Loja 1, Cais da Pedra a S. Apolónia
1950 -‐ 376 Lisboa
Notas:
Post adaptado de texto de António Calpi, na íntegra aqui
Uma fotografia do livro Quinze Anos: Chelsea Hotel neste blog aqui
Entrevistas de Rita Barros aqui e aqui
in English here
R.B. Kitaj The Rise of Fascism, 1975–1979 Pastel, coal and oil on paper
© Collection of R.B. Kitaj Estate
... la méditation sur le totalitarisme, c'est-à-dire sur la négation totale de l'homme et de ses droits, conduit Hannah Arendt à ratifier la critique réactionnaire des droits de l'homme. Cet itinéraire est singulier.
Singulier peut-être, mais imposé par la force des choses. Du déracinement des apatrides à l'internement concentrationnaire, la négation de l'humain a pris la forme de la désolation, c'est-à-dire de la privation de sol, de l'expérience radicale et désespérée d'une absolue non-appartenance au monde. Il faut un monde à la liberté. Ce n'est pas n'importe où, n'importe comment, mais au sein d'un peuple, dans un certain milieu vital, à l'intérieur d'une communauté politique, que l'homme peut vivre en tant qu'homme parmi les hommes, c'est-à-dire «exprimer des opinions signifiantes et mener des actions efficaces1». Voilà ce que nous apprend, a contrario, un siècle dévasté par la volonté totalitaire de dissoudre le monde humain dans le progrès de l'Histoire. Lutte des races, ou lutte des classes, il n'y a de lois dans l'univers totalitaire que comme lois du mouvement : il n'y a de réel que le processus historique, il n'y a de vivant que l'humanité en marche et, au bout du compte, il y a la formule glaçante de l'Angkar (l'organisation des Khmers rouges): « Te perdre n'est pas une perte, te conserver n'est d'aucune utilité 2. » Sous le règne de l'Homme, les hommes finissent par être tous superflus. En d'autres termes, la négation ontologique de l'individu accompagne l'anéantissement du monde dans le fleuve du devenir. C'est l'événement donc, et non le caprice, qui a conduit Hannah Arendt à refuser de choisir entre l'ordre et le mouvement. Elle a vu le mouvement engloutir simultanément toute stabilité et toute initiative.
Oui, Hannah Arendt est conservatrice, car elle a peur. Elle n'a pas peur pour ses biens. Ayant éprouvé la fragilité de la permanence, elle a peur pour le monde. Proche ici de Simone Weil, elle a peur pour cette chose belle, gracieuse, fragile et périssable qu'est la patrie non mortelle des mortels que nous sommes. Elle a peur pour la loi positive qui entoure tout nouveau venu de barrières et, en même temps, assure la liberté de mouvement, la possibilité qu'il advienne quelque chose de nouveau et d'imprévisible. Elle a peur pour la trame symbolique, la communauté de sens qui nous relie non seulement à nos contemporains mais aussi à ceux qui sont morts et à ceux qui viendront après nous. Elle a peur pour le passé, pour le temps humain, pour la continuité qu'instituent les objets et les œuvres, pour le cadre durable au sein duquel peuvent se déployer l'action et la création.
Non, Hannah Arendt n'est pas conservatrice, car elle n'aspire pas davantage au rétablissement de l'ordre qu'à l'instauration d'une société organique où les tâches s'accompliraient naturellement, sans discussion, sans invention, sans projet, indépendamment des volontés individuelles. Il ne s'agit, en aucune façon, pour elle, de restreindre la faculté d'agir à ce que la tradition prescrit ou de fondre la multiplicité des personnes dans l'unité substantielle de je ne sais quel Volksgeist. Le monde dont elle a le souci est bien un héritage, mais cet héritage ne se présente ni comme un modèle de comportement, ni comme une identité collective. Arendt est simplement payée pour savoir que l'autonomie n'est pas donnée comme une nature, qu'elle n'est pas une propriété inaliénable de chacun de nous. Le siècle lui a appris à faire la différence entre les conditions d'une vie humaine et les conditionnements ou les aliénations de la liberté. Burke : l'homme est d'abord un héritier. Paine : l'homme est d'abord un individu. Arendt : le déshérité ne peut pas accéder à une existence individuelle.
Alain Finkielkraut
in L'ingratitude (IV. L'impudence des vivants)
Conversation sur notre temps avec Antoine Robitaille
pp. 156-158
© Éditions Gallimard, 1999 et 2000
Notes:
1. Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, l'impérialisme, Seuil,1984, p.286
2. Cité dans Le livre noir du communisme, Robert Laffont, 1997, p.654