Sábado, 14 de Novembro de 2015
Une victime des terroristes à l'extérieur du Bataclan à Paris, le 13 novembre 2015.
(AP Photo/Jerome Delay)
Entre le tortionnaire et le corps qu'il déchire, la dissymétrie est extrême. Le premier s'affirme délié de tout interdit. Le second doit se retrouver lié de partout. « Celui qui a, même une seule fois, exercé un pouvoir illimité sur le corps, le sang et l'âme de son semblable... celui-là devient incapable de maîtriser ses sensations. La tyrannie est une habitude douée d'extension... Le meilleur des hommes peut, grâce à l'habitude, s'endurcir jusqu'à devenir une bête féroce», écrit Dostoïevski. La torture recèle in nuce, à l'état réduit et concentré, encore fruste et élémentaire, un style de rapport humain que seule la littérature russe ose scruter avec patience, avec sang-froid sous l'étiquette «nihiliste». Comme tous les articles en vogue sur le marché des biens et des idées, le mot eut tôt fait de se dévaluer. Ainsi crut-on démonétiser l'idée et exorciser cet inquiétant horizon de la modernité. Peine perdue. Doublement. D'une part, la réalité est têtue. Et Dostoïevski au retour de la maison des morts, Tchékhov visitant le bagne de Sakhaline, Soljénitsyne et Chalamov rescapés du goulag s'entendent à rappeler l'inhumanité de notre humanité. Par ailleurs, la littérature russe est obstinée et n'a de cesse qu'elle n'examine, tourne, retourne l'unique objet de sa méditation, une barbarie qu'elle a toujours refusé, depuis Pouchkine, d’ensevelir dans les lointains antérieurs des sociétés dites primitives ou des caractères taxés incultes. Et Dostoïevski d’insister: «D’où sont sortis les nihilistes ? mais de nulle part, ils ont toujours été avec nous, en nous, à nos côtés».
André Glucksmann
in Dostoïevski à Manhattan [4. Le cogito du nihiliste] p. 125-126
© Éditions Robert Laffont,S.A., Paris 2002
Domingo, 31 de Maio de 2015
tags: antónio ferro,
arte popular,
barcos,
blogs,
design,
efeméride,
ensaio,
fotografia,
história,
instalação,
portugal,
álbuns
Sexta-feira, 29 de Maio de 2015
tags: antónio ferro,
arte popular,
blogs,
design,
efeméride,
ensaio,
fotografia,
história,
instalação,
portugal,
álbuns
Quinta-feira, 25 de Dezembro de 2014
Anunciador simbólico da missa do galo
País de tão poéticas tradições natalícias como o nosso, em verdade, nada precisa de ir buscar à casa alheia, nem sequer o maçudo e empanturrante Bolo-Rei — o francês Gâteau des Rois — nem de incutir na imaginação da infância, agora dotada de precoce discernimento, o mito dos saptinhos na chaminé. Dêm brinquedos às crianças, muitos brinquedos, mas eduquem-nas na compreensão de que só pelas graças do Menino Jesus é que os pais conseguiram os meios de lhos oferecer.
E depois de tudo isto, ainda um apelo final é de fazer. Não haverá por aí alguém que se disponha a cometer o belo crime de atacar a serrote a Árvore de Natal e a estafar de uma vez para sempre esse intruso e barbaçudo Pai-Natal da floresta germânica, de blusão e botifarras?
Que belos dias passados na prisão para expiar esse delito!
Francisco Lage
in "O Natal Português na Igreja, no Teatro, na Tradição, na Rua e na Família"
Panorama, nº 4, III série , Dezembro 1956
Foto: Mário Novais
Domingo, 31 de Agosto de 2014
Simon Leys / Pierre Ryckmans
La Chine a connu ces dernières années de prodigieuses transformations. Elle est en passe de devenir une super-puissance — sinon la super-puissance. Dans ce cas, elle sera — chose inouïe — une superpuissance amnésique. Car, jusqu'à présent, sa miraculeuse métamorphose s'effectue sans mettre en question l'absolu monopole que le Parti communiste continue à exercer sur le pouvoir politique, et sans toucher à l'image tutélaire du président Mao, symbole et clé-de-voûte du régime. Et le corollaire de ces deux impératifs est la nécessité de censurer la vérité historique de la République populaire depuis sa fondation : interdiction absolue de faire l'histoire du maoïsme en action - les purges sanglantes des années 1950, la gigantesque famine créée par Mao (dans un accès de délire idéologique) au début des années 1960, et enfin le monstrueux désastre humain de la «Révolution culturelle » (1966-1976). Treize ans après la mort du despote, le massacre de Tianan-men (4 juin 1989) est encore survenu comme un post-scriptum ajouté par les héritiers, pour marquer leur fidélité au testament laissé par l'ancêtre fondateur. Mais ces quarante années de tragédies historiques (1949-1989) ont été englouties dans un « trou de mémoire » orwellien: les Chinois qui ont 20 ans aujourd'hui ne disposent d'aucun accès à ces informations-là — il leur est plus facile de découvrir l'histoire moderne de l'Europe ou de l'Amérique que celle de leur propre pays.
Quelle sorte d'avenir peut-on bâtir sur l'ignorance obligatoire du passé récent? «Ce qui peut constituer le plus grand obstacle empêchant la Chine de devenir un pays moderne au meilleur sens du mot, c'est sa volonté de maquiller et de récrire l'Histoire, tout particulièrement, l'histoire de la "Révolution culturelle" », remarquait tout récemment le journaliste Jonathan Mirsky, perspicace observateur de l'actualité chinoise.
Mais la métaphore la plus éloquente de la situation présente est encore ce Coma de Pékin évoqué par Ma Jian: le protagoniste du roman (une création particulièrement puissante de la littérature chinoise contemporaine) est un jeune manifestant décerveié par une balle perdue de Tiananmen, qui flotte, paralysé, muet, sourd et aveugle, dans un coma sans fin.
Simon Leys
in Le Studio de l'inutilité
[Relire l'histoire de la « Révolution culturelle », Intoduction à la réédition des Habits neufs du président Mao (Ivrea 2009)]
© Flammarion 2012
Mais sobre o Autor aqui e aqui
Sábado, 8 de Março de 2014
Thérèse Delpech
Chaque époque a l'épidémie qu'elle mérite. Au temps de Freud, ce sont les maladies de l'âme qui font une entrée spectaculaire. Elles avaient certes une histoire aussi longue que celle de l'humanité, mais au moment où la psychanalyse voit le jour des bouleversements historiques inédits multiplient les risques de déséquilibre psychique. Dès l'Antiquité, Thucydide et Euripide, évoquant respectivement la guerre du Péloponnèse et la guerre de Troie (1), décrivent les ravages qu'exercent sur la psyché les grandes transformations de l'histoire. Au XIXe siècle cependant, la tourmente a quelque chose d'incommensurable avec tout ce qui l'a précédée, car il s'agit d'une perte irréparable du passé, décrite par Chateaubriand dans les Mémoires d'outre-tombe. Un abîme sépare désormais l'ancien monde et le nouveau. L'esprit, tourmenté par cet abîme, s'engage dans des aventures intérieures dont témoignent les portraits romantiques, avec leur regard sombre tourné vers le dedans. Ce qu'ils y voient, Freud pense l'avoir découvert près d'un siècle plus tard, au terme d'une odyssée personnelle aussi longue et périlleuse que celle d'Ulysse, où il se retrouve non à Ithaque, l'île de l'heureux retour chez soi, mais à Thèbes, lieu de meurtre, de suicide et de culpabilité, où règne l'« inquiétante étrangeté » décrite par le romantisme allemand. Que s'est-il donc produit ?
Le rapport que l'époque entretient avec le passé fournit précisément une réponse. Au XIXe siècle, celui-ci subit de tels coups de boutoirs - politiques, familiaux, religieux - qu'il explose littéralement, faisant voler en éclats tous les repères de la tradition. Balzac dira que l'on se trouve désormais au milieu des débris d'une grande tempête. Rien n'avait préparé le psychisme à de tels bouleversements, car la conjonction de la tabula rasa de la Révolution, de la remise en cause de l'autorité du pater familias, et de l'apparition d'un monde laïcisé n'avait pas de précédent. Les névroses que traite Freud sont souvent l'expression du vertige qui en résulte : l'intériorité est comme perdue dans un labyrinthe (2). L'inventeur de la psychanalyse n'aurait donc pas imposé à l'humanité sa névrose personnelle, comme le prétendent ses détracteurs. Il n'aurait pas davantage fourni une explication universelle du psychisme humain avec le thème du parricide, comme le voudraient ses fidèles. En créant une nouvelle science de l'âme il aurait simplement exprimé la tragédie intime de son temps.
Thérèse Delpech
in L'Homme Sans Passé, Freud et la Tragédie Historique
(Prologue - La Grande Rupture)
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2011
1. Raymond Aron a souligné les analogies entre les bouleversements introduits par les grandes guerres européennes et ceux de la guerre du Péloponnèse.
2. Voir le thème du labyrinthe chez Chamisso, où le diable joue le rôle du guide.
Sexta-feira, 14 de Fevereiro de 2014
[...] Aos 72 anos de idade, um ilustre poeta açoriano começa a escrever exaltados versos de amor tardio a uma mulher. Prolonga essa escrita por cerca de quatro anos e ela ocupa para cima de 220 páginas do volume agora editado pela Imprensa Nacional-Casa da Moeda, em edição da responsabilidade de Luiz Fagundes Duarte, Caderno de Caligraphia e outros poemas a Marga. Pensa em publicar em vida uma parte substancial dessa poesia, embora o livro só venha a sair a 14 de Fevereiro de 2003, isto é, a seis dias de se completarem vinte e cinco anos sobre a sua morte e, pelo menos desta vez adequadamente, a coincidir por um acaso feliz com a data conhecida como «dia dos namorados». No deslumbramento que sente, há dois aspectos que permitem relacioná-lo com outros casos: um é o do Garrett das Folhas Caídas, já referido, experiência de maturidade e libertação erótica, vivencial e poética, que na época foi quase revolucionária, mas que hoje, ante os poemas de Nemésio, mais se diria uma tímida produção para ser estudada em colégios de freiras; o outro é um paradigma humano e literário que implica uma experiência em que se cumulam maturidade, consciência da idade vivida e rejuvenescimento: refiro-me ao de Fausto e Margarida, com alguma ambiguidade, aliás irrelevante, no deslizamento da identificação com a personagem, Fausto, para a identificação com o próprio autor, Goethe: «Que tudo isto, afinal, são glosas de Goethe e Margarida», diz Nemésio, ou ainda:
No amor de Margarida eu, Goethe, me renovo.
Ah, Goethe victorino, como estes Versos finos cansam!
Goethe, se o for, — Victória a Margarida!
Mas paz a Margarida
Na praia da Victória
Onde o mar amanhece
E lhe traz peixe fresco [...]
Para além dos vários jogos de palavras a partir da onomástica, de que fica dado um exemplo, a coincidência de nomes, habilmente explorada pelo poeta português, entre a heroína de Goethe e a musa de Nemésio, funciona de modo a estabelecer o paralelo entre dois homens idosos e sabedores, dois criadores, que se transfiguram pela experiência amorosa. E também nas idades das protagonistas haveria por certo uma notável disparidade, uma vez que a Gretchen do Fausto é uma jovem inexperiente e Margarida Vitória contava 54 anos muito vividos em 1973, à data em que estes textos eclodem e explodem... Mas o princípio actuante de ambas estas figuras femininas, na vida e, para o que nos interessa, na expressão lírica da criação literária, é semelhante porque ambas proporcionam aos seus interlocutores entreverem a recuperação da juventude perdida e um intenso sentimento de felicidade.
Vasco Graça Moura
in Discursos vários poéticos ["Anfíbios sistemas de palavras", ou a poesia de amor de Vitorino Nemésio* apresentação de Caderno de Caligraphia e outros poemas a Marga (IN-CM, 2003)]
Edição © Babel, 2013
texto ©Vasco Graça Moura, 2013
Imagem: aqui
Domingo, 5 de Janeiro de 2014
Sport Lisboa e Benfica 1966/1967
Postal reproduzido no livro Retrovisor, um Álbum de Família. Texto e outra foto neste blog aqui.
A crónica de Ferreira Fernandes Nunca passei por ele sem dizer "obrigado" aqui
O ensaio de Nuno Domingos As lutas pela memória de Eusébio aqui
Alexandre O'Neill sobre Eusébio aqui
Perfil de Eusébio aqui
Segunda-feira, 2 de Dezembro de 2013
The Case of Hungary: Carlos Sampaio Garrido and Alberto Teixeira Branquinho
When the Germans occupied Hungary in March 1944 it was already clear that Germany would lose the war and no longer possible to ignore the fate of the Jews. So, when movements began to eliminate the Hungarian Jews, several countries acted to try and stop it. Led by the recently created War Refugee Board the Americans repeatedly warned the Hungarian government not to collaborate in persecutory policies against Jews or others, and took steps with neutral countries to protect the Hungarian Jews.
Between March and December the Hungarian government, deeply divided and headed alternately by two pro-German Prime Ministers and a reluctant one, with the Russians on their borders and under great pressure from the Nazis, wavered in the zeal with which it handled “its Jewish question”. Taking advantage of such wavering the diplomatic representatives of neutral countries were able to join efforts to help the Jews of Budapest and – with the aid of the Allied bombings – did much to protect them from the first wave of deportations in July. From the end of August, it being impossible to prevent the German determination to eliminate the Jews from Budapest, this effort was expressed by the issue of thousands of Swiss, Swedish, Portuguese, Spanish and Vatican documents of protection, in collaboration with the Jewish Committee “Vaa’da”, under Otto Komoly.
The Portuguese government appears to have had no difficulty in authorizing its Legation in Budapest to act together with the representatives of neutral countries in protecting Hungarian Jews, granting then diplomatic asylum, as well as provisional and/or collective passports. This was done on the understanding that granting nationality was out of the question, beneficiaries undertaking not to invoke their Portuguese passport to request Portuguese citizenship and accepting that the validity of the documents expired at the end of 1944.
By this time it was a question of being on the winning side. The neutral Catholic countries – Spain, the Holy See and Portugal– toyed with the idea of an alliance under which they would convince the Allies to sign a separate peace with Germany to avoid the destruction of Germany and stop communism. Immediately after the German occupation, in response to the Allies’ representation that the Sztojay government was a puppet government, Portugal downgraded its diplomatic mission to Budapest, recalling its Minister to Lisbon, and replacing him by a Charge d’Affaires “so as not to give the idea that it was breaking diplomatic ties but to mark the decreased independence of the Hungarian State”.
Minister Sampaio Garrido had been in Hungary since 1939 and no doubt had seen a lot, for the persecution of Jews was not introduced to the government of Regent Horthy by the Germans. In the midst of the climate of terror caused by the Gestapo’s arrival in Budapest, Sampaio Garrido had taken the initiative of sheltering a group of people who were probably friends of his in the Portuguese Legation. At the beginning of May, however, he had to inform Lisbon that the Legation had been attacked by the Gestapo and his guests taken to the Budapest Police from where he had had great difficulty in removing them. Although surprised, the government in Lisbon was not angered. Gently calling the attention of its Minister to the fact that he “should” have warned the MNE, it undertook to honor the protection granted by Garrido to his protégés.
Alberto Teixeira Branquinho took over his post as Charge d’Affaires in Budapest on 5 June and with it the responsibility of protecting “its” refugees. In August, when the situation again worsened, the new Charge d’Affaires, invoking the actions of the Swedish Minister in Budapest (Danilsson, a personal friend of Teixeira de Sampaio, Secretary General of the MNE), obtained permission from Lisbon to widen the nature and quantity of Portuguese protection, mainly by issuing Schutzpässe. These protection papers did in fact protect many Jews until Regent Horthy’s deposition by the national socialist Szalasi, Prime Minister and self-proclaimed vice-regent. At the end of October, Szalasi decided that he would only respect protection papers issued by countries that recognized his government as legitimate. At that point, the Portuguese government recalled its Charge d’Affaires.
After 29 October the Portuguese representation in Budapest was in the hands of the vice-consul, Jules Gulden, who continued to keep an eye on the Portuguese protégés. In his book American Jewry and the Holocaust, The American-Jewish Joint Distribution Committee, 1939-1945, Yehuda Bauer says “Jules Gulden not only offered hundred of visas to Portugal but also issued 1 200 protection papers”. In a letter he wrote to the MNE on 18 December about the situation he had left behind in Budapest, Jules Gulden, now a refugee in Geneva, did not mention the subject.
After the departure of its representatives, Lisbon continued representations in Berlin to protect the refugees left behind in the Portuguese Legation and to protect the bearers of Portuguese protection papers. There could be no disrespect for the prerogatives of sovereignty. Officially, Portuguese diplomatic action in Hungary helped save about 1 000 people.
Manuela Franco
in "Politics and Morals " [click on the title to read full text]
16 Jun. 1944:
Confidential telegram nº 69 from the Portuguese Legation Budapest to the MNE informing of the worsening situation of the Jewish persecution, in particular in the countryside and of the inhuman way Jews are deported to Germany.
Spared Lives, the actions of three Portuguese diplomats in World War II
Documentary Exhibition
The Diplomatic Insitute
site and blog
© 2013 Governo da República Portuguesa
tags: arquivos,
blogs,
diplomacia,
ensaio,
europa central,
história,
manuela franco,
memória,
nazismo,
portugal,
tradução
Segunda-feira, 25 de Novembro de 2013
Portugal participou na II Guerra Mundial como neutro. A lúcida apreciação das condicionantes internas e internacionais, especialmente a experiência da recente guerra civil espanhola, a posição geoestratégica da península ibérica, aconselhavam-no. E, em 1939, a neutralidade era ainda um conceito político-jurídico de aplicação relativamente simples. Mas, para além do soez plano de conquistas territoriais e de esferas de influência, a Alemanha movia uma guerra ideológica, total. Perante a aplicação dos mandamentos do movimento totalitário, o estabelecer em terras conquistadas da vassalagem à mundivisão nazi, a destruição segura dos valores em que a civilização ocidental até então tinha funcionado, a semântica da neutralidade foi-se alterando. Tornou-se uma posição de difícil gestão, tanto mais quanto Portugal era governado em regime autoritário, por um ditador que operava sobre certezas, no caso um conjunto de princípios feitos à medida de um Mundo que a própria guerra se encarregava de destruir.
As certezas são inimigas da verdade. No caso português, escondida pela auto-satisfação de nos termos poupado ao conflito, quem sabe até termos ganho algum dinheiro com ele, a verdade ficou por captar até ao fim da guerra, com o luto oficial por Hitler e, até aos nossos dias, com a apreciação legalista, apolítica e amoral que ainda prevalece sobre a neutralidade portuguesa. Na equidistância perante os dois lados, no não ter compreendido que vencedores e vencidos não se equivaleriam, que o Estado nazi não comportava regeneração, em suma, no fugir a tomar partido no conflito político e moral postulado na II Guerra Mundial, Salazar remeteu a nação portuguesa para a periferia da modernidade e para fora da história da Europa. A democracia demoraria mais trinta anos a chegar a Portugal que, só então, reencontraria o caminho político de regresso à Europa.
Sabe-se que durante os anos da II Guerra Mundial passaram por Portugal dezenas de milhares de refugiados, sobretudo judeus. Muitas vidas foram poupadas pela actuação decidida de três diplomatas portugueses documentada na presente exposição: Aristides de Sousa Mendes, Cônsul de Portugal em Bordéus, Carlos de Sampaio Garrido, Ministro de Portugal na Hungria e Alberto Teixeira Branquinho, Encarregado de Negócios de Portugal em Budapeste. O primeiro, em Junho de 1940, elevou-se pela força do seu carácter acima do pânico dominante e, agindo por decisão e risco individual, no momento certo, abriu as portas de Portugal aos fugidos de França. Seria esmagado pelas certezas de um Salazar vencido pela criação de um facto político cuja reversão arrastaria questões complicadas de enquadrar nos parâmetros escolhidos para a neutralidade portuguesa. Os segundos, em 1944, confrontados com a ocupação alemã da Hungria e o programa acelerado de eliminação dos húngaros judeus, empenharam o seu sentido de valores e a sua coragem na concretização de uma operação de salvamento programada pelos representantes dos países neutros em Budapeste, e que contou com a aprovação e o envolvimento activo de Lisboa. Humana e politicamente de natureza e dimensão muito diferentes, estes dois episódios ilustram bem o evoluir da política portuguesa quanto aos refugiados do nazismo: uma atitude inicial muito restritiva, que se foi flexibilizando progressivamente com o andar da guerra, chegando mesmo a assumir formas de acção positiva quando o regime começou a ter por certa a derrota alemã e a imaginar que a neutralidade proporcionaria uma plataforma de protagonismo político no pós-guerra.
Manuela Franco
in "Moral e Política" [o texto na íntegra aqui ]
" Politics and Morals" [text here]
Vidas Poupadas: Três Diplomatas Portugueses na II Guerra Mundial
Exposição Documental
Documentary Exhibition
Na escolha dos documentos patentes nesta exposição sobre a acção de três diplomatas portugueses guiamo-nos principalmente pela possibilidade de proporcionar um máximo de leitura directa de dois momentos reveladores da administração da neutralidade portuguesa.
No caso de Aristides de Sousa Mendes, os acontecimentos foram rápidos, as posições extremadas, e o material do processo que lhe foi movido mostra, mesmo ao leitor mais desprevenido, o quadro moral e político em que o drama se desenrolou. Limitamo-nos aqui a juntar alguns documentos que contribuem para contextuar o caso, tanto quanto às atitudes – antecedentes – das autoridades portuguesas perante a questão dos refugiados, como em conclusão, nos pareceu interessante mostrar o ponto de vista crítico da política de vistos de Lisboa que o Cônsul em Marselha, um diplomata completamente alheio ao processo Sousa Mendes, comunicava a Lisboa no final de 1940.
No caso da Hungria, a correspondência trocada entre Lisboa e as Legações de Portugal em Budapeste, em Berlim, e em Berna – onde Sampaio Garrido, saído da Hungria, passou quase todo o Verão de 1944 – permite seguir, às vezes dia a dia, um processo onde o empenho pessoal de dois diplomatas galvanizados pela arrogância do ocupante alemão e pelo terror das perseguições movidas aos judeus de Budapeste, encontrou eco numa Administração politicamente orientada para transformar em créditos na paz, uma neutralidade que entretanto se tornara incómoda.
Esperamos que a presente exposição possa ser uma achega para o concretizar da profecia feita por Salazar, a 18 de Maio de 1945, perante a Assembleia Nacional, no seu discurso “Portugal, a Guerra e a Paz”: “A História, serena e imparcial, como os literatos dizem que é, há-de um dia catalogar os nossos actos desta guerra e classificar a nossa neutralidade”.
Artigo censurado (versão integral aqui)
Foto: Refugiados em Lisboa durante a II Guerra Mundial aqui
Exposição e Textos aqui
Spared Lives, the actions of three Portuguese diplomats in World War II
Documentary Exhibition
site e blog do Instituto Diplomático aqui e aqui
© 2013 Governo da República Portuguesa
tags: alemanha,
arquivos,
blogs,
diplomacia,
ensaio,
exílio,
fotografia,
história,
jornalismo,
manuela franco,
memória,
nazismo,
portugal